dimanche 12 avril 2009

Garde à vos papilles: les restaurants d'école militaire

A Paris, il existe des restaurants de quartier qui vous taquinent les papilles et marchent très bien, sans pour autant être à la mode ou être particulièrement bien placés. 

Ce sont les restaurants de quartier.

Aujourd'hui, je pars en balade dans le quartier d'école Militaire.
Situés à quelques coups de fourchettes du champ de Mars, les restaurants dont je vais vous parler se distinguent de leurs voisins (brasseries démesurées type Coste)... en jouant la carte de l'accueil et du palais (oui, oui, je suis d'accord, ça devrait être la base!).

Le Punjab

Bon, manger indien tout le monde n'aime pas: "je suis allergique au cacahouètes... Ca pique aïe ça pique! Ouille ça brûle! Je mange pas épicé ça me fait mal au ventre".
Etc.... 
Avant de connaître ce restau, je dois avouer que la cuisine indienne ne me fascinait pas. 
Mais là c'est autre chose...
A l'arrivée, une franche poignée de main par le même serveur depuis des années (bah oui, quand j'aime, je reviens toujours... Ceci n'est pas un message pour mes ex, ce n'est valable que pour la bouffe), un placement dynamique à une table où je m'installe sur la banquette et hop! Un p'tit kir offert! 

-Merci, c'est gentil! 
-La carte? 
-Non merci, je sais ce que je veux! 
-Comme d'habitude alors, biryani de poulet et nan maison? 
-tout à fait! 
-Alors à tout de suite! 
-Merci...

Ca n'est pas que je ne suis pas curieuse des autres plats sur la carte. Je les ai déjà tous goûtés. 
Et chaque fois que j'y emmène un ami, il se fiche de moi, prend autre chose, goûte mon plat et... Prend la même chose la fois d'après quand, inévitablement, il revient. 
Les autres plats au menu sont tout à fait délicieux mais là, c'est de mon plat préféré qu'il s'agit (pardon Manou... j'aime aussi ta fricassée de poulet au coquillettes croquantes).

Le fameux biryani et le nan maison. C'est fabuleux. Chaque herbe, chaque épice se distingue des autres et l'ensemble fait la fête sur fond de croquant des noix de cajous. Mmmmm...
la sauce rafraîchissante au concombre pour le plat transforme et le lie.  
les trois sauces pour le nan:
la rouge est aigre douce
La brune piquante 
La verte est fraîche (à tomber par terre)

-Vous prendrez un dessert?
-Ah... Euh... Nan merci (il reste un quart de mon plat mais leurs portions sont énormes et j'en peux plus). L'addition s'il vous plaît.

Je l'avoue, je n'ai jamais eu assez de place pour quoique ce soit d'autre,après avoir engouffré mon plat+nan. Je ne connais personne qui y soit arrivé d'ailleurs... 
A part peut être Marie la Gourmande qui adore laper leurs lassies qui la laissent béate. 
La carte des desserts reste donc, depuis plus de cinq ans que je squatte leur banquette, la grande inconnue... 
Mais je vous mets au défi d'arriver à en commander un après ce copieux repas!

Pour digérer, on vous amène le petit digestif du patron, 
l'anis à croquer et une addition toute légère. 
21€  l'apéro/byriani/nan/digestif/service impec/décor tradi-chaleureux. 

Tout est dit.


Le punjab, 
spécialités indo-pakistanaises
26 avenue de Tourville
75007 Paris
01 45 55 98 49

Le 7ème vin


De l'autre côté de la place, dans un format mouchoir (à carreaux rouges et blancs), on trouve un bistrot chic tenu par Olivier, tenancier impeccable, sarcastique et généreux.

Un coup d'oeil à l'ardoise:

salade de chèvre chaud et sa poire rôtie 8,50€
millefeuilles de tomates mozzarella basilic frais 9€
oeufs pochés en meurette 12€
carré d'agneau rôti à la fleur de thym 19€
poêlée de saint Jacques fraîches au beurre blanc maison 22€
poire pochée au vin rouge et cannelle 6,50€
crème brûlée maison 6,50€

En apéro, on nous amène une jolie rosette et un kir royal à la crème de châtaigne pour moi et un à la violette pour mon acolyte que nous dégustons dans de confortables fauteuils en cuir.
j'opte pour la salade de chèvre, un magret de canard et une bouteille de pouilly fuisse.
Et là, gros soucis...

J'étais bien décidée pourtant à illustrer tout ça, mais c'était tellement bon, qu'avant même de le  réaliser, ma binôme et moi avions nettoyé nos assiettes.
Ca a beaucoup fait rire Olivier qui a accepté de poser pour moi histoire de disposer quand même quelque chose de visuel et de sympatique à se mettre sous la dent.
En tout, cas, l'entrée était d'une  grande finesse, le plat parfaitement exécuté , le tout présenté de fort jolie manière et le vin rendait justice à son étiquette.

Quelques petites manzanas avec le maître de maison au comptoir pour couronner le tout, et je suis rentrée chez moi clope au bec en me disant que j'adore ce quartier.

Le 7ème vin
68 avenue Bosquet
75007 Paris
de 31 à 45€
http://www.septiemevin.com

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